Dans un potager démuni de serre,
Un bambin venu d’une ville de béton et de fer
Venait en campagne pour remuer et arroser la terre,
Pour simplement faire comme son grand père.
Entre les rangs d’haricots verts
D’échalotes et de pommes de terre,
Le petit vacancier était bon’aise à prendre l’air,
sentir le fumier, faire du tricycle et jouer avec les vers de terre.
Tantôt à la campagne puis à la mer,
Sur le carrelet, où y a ramais rin, ou en bord de rivière,
Le papi accompagnait le Bordelais tout fier
Avec la voiturette et les cannes à pêches derrière.
Mais c’est au jardin qu’il y a du travail à faire!
Boua! Mouille pas, ça n’arrange pas nos affaires!
Bah bah bah! Poussions pas, c’est la misère!
Mais c’est la nature, que voulez vous faire.
Ah qu’il est bon ce temps désormais imaginaire,
Lointain, mais donnant vie à une pépinière,
Depuis c’est un papi usé mais qui est fier,
Il est même venu sur l’exploitation fouler les terres.
Mais un jour d’août la nature n’a que faire,
Le petit, maintenant pépiniériste trentenaire,
Regrette son papi, parti là haut dans les airs,
Avec son jardin extraordinaire.
Allé, on ferme la barrière,
Repose en paix Grand Père Prestavert.
A papi Guy,
parti le 6 aout 2012.